Dieux, Divinités & autres forces

L'existence des dieux n'est pas une question de croyance, c'est un fait. S'il y a une réelle séparation entre les mondes spirituels et le monde matériels, il y existe des endroits et des moments où les deux mondes se croisent. Les institutions religieuses, les académies de la Magie ou plus largement tous les utilisateurs des pouvoir magiques sont en contact plus ou moins directement avec ces mondes. Que l'existence de la magie soit directement liée à la présence des dieux est une hypothèse largement répandue. Certains dieux ont disparus avec le temps et certaines légendes parlent même de leur destruction. Les dieux ne sont donc pas immanents et omnipotents. Ils sont cependant liés au monde de Douaratil (et peut-être d'autres). Certains pensent que les dieux sont des créatures supérieures venues d'autres mondes ou des étoiles. Ces hypothèses en valent d'autres. Certains pensent qu'ils vivent sur d'autres plans, d'autres encore dans d'autres temps.
Comment l'homme a eu connaissance des dieux? Est-ce par empirisme? La raison la plus probable est que les dieux eux-mêmes ont pris contact avec les hommes pour leur enseigner l'usage de la magie, et bien d'autres choses, dont certaines se sont perdues dans le passé.

Le monde des esprits (appelé aussi Douargwar), et les autres mondes, sont peuplés par de nombreuses autres créatures qui ne se côtoient d'ailleurs pas. Citons les esprits, les morts vivants, les élémentaires, les célestes (puissance bienveillantes), les aberrations (dont les dieux), les fiélons (diables et démons).

Si un dieu est confronté et défait, il se reconstitue dans un délai correspondant à 1d6 lunes. S'il est défait sur son propre plan, il se reconstitue dans un délai correspondant à 1d6 cycles (années). Attention, les dieux sont rancuniers.

Parmi les dieux connus nous pouvons citer:

Les dieux primaires et intermédiaires (Dieux anciens)

• Darthentrhui, Déesse du désir, de la débauche et de l’ambition.
• Emhyhruigdrux, Dieu de la Guerre, des athlète et de la haine.
• Khoulggotateelle, Déesse du destin et en particulier de la mort.
• Lhaothlastholo, Dieu des prophéties, des malédictions, des bénédictions et des secrets.
• Sathyakurm’de, Déesse des héros, des exploits et des leaders.
• Shandoth, Déesse des éléments, des astres et de la vie.
• Sheggothlil, Déesse du temps.
• Vhaxrrixz, Déesse de la vérité, des rêves et des choix.

Génèse des dieux et déesses primordiaux et intermédiaires

À l’origine, il n’y avait rien. Ce rien se nomma Khoulggotateelle, le destin.
Elle enfanta sa première progéniture : Sheggothlil. Cette enfant à sa naissance, arracha les deux yeux de sa mère pour combler la multitude de trous semblant vouloir accueillir des yeux sur son corps. Sa mère de douleur s’enfonça des morceaux de charbons ardent dans ses orbites vides. Sa fille dit « Je suis Sheggothlil, le temps. Tu m’as donnée tes yeux, je te donne l’immortalité. ».
Par la suite Elle, le destin, accoucha d’un homme. L’enfant, de ses nombreux bras, arracha le ventre de sa mère et sorti de force de celui-ci. Sa mère le nomma Emhyhruigdrux, la Guerre et la haine ». Un animal sembla vouloir sortir à son tour de sa mère, mais cette fois ci, par la bouche. Une sorte d’homme animal, avec des bois de cerf, des pattes d’ours et une queue de loup, s’extirpa de la bouche de Khoulggotateelle. Il se faisait appeler « Grimmgrath, le père des bêtes ».
À sa naissance, il créa, grâce à son épée du nom d’Autataurëe les forêts, les bêtes et les sinistres. Mais, une femme sortie de son épée. Elle ressemblait plus à un arbre qu’à une femme, avec de la pourriture sur son corps et des champignons, mais avec de très long cheveux. Elle créa les hommes, l’eau, la terre, l’air et le feu. Elle permit aux hommes de chasser les bêtes et de les dominer. Son frère en colère que sa création serve aux hommes, fit abattre des déluges, des séismes et cataclysmes sur la terre. Sa sœur à son tour mécontente, déclara la guerre à son frère. Ce fut sa sœur, Shandoth la créatrice des hommes qui gagna le conflit dévastateur. Ce fut d’ailleurs la seule à se montrer assez redoutable pour mettre en défaillance son frère, Grimmgrath.
Sheggothlil demanda aux hommes leurs yeux. Ils refusèrent troublés par cette demande. De colère, Sheggothlil les maudits du pire des fardeaux : elle les rendit mortels et éphémères.
Une autre fille vint au monde. Khoulggotateelle fit un œuf. De cet œuf éclos Darthentrhui, déesse du sexe, du désir, de l’ambition et de la débauche. Elle se montra face à ses frères et sœurs des plus manipulatrices. Elle devint la préférée des dieux.
Un jour, Le Destin fut prit de grande douleurs. Une douleurs vers son cœur. Fatiguée de toutes ses meurtrissures, elle s’arracha le cœur, et de colère se le mit dans la bouche. De son trou béant, une petite chose ronde et verte tomba. Au fil des jours elle grossissait, et finit par ressembler à un crapaud à tête de nouveau-né. Il dit : « Je suis la prophétie, Lhaothlastholo, et j’ai prédis que je dois te faire un enfant. »
Sur ce, Lhaothlastholo le plus imposant des dieux se mit à la tache. Mais lors de leurs ébats, Khoulggotateelle arracha la langue de Lhaothlastholo le privant ainsi de ses pouvoirs. Des années plus tard de souffrance, elle accoucha, d’une enfant du nom de Sathyakurm’de, déesse des héros et des leaders. À la naissance, elle planta trois flèches dans le cœur de sa mère, dans sa bouche. Une déesse apparue, Vhaxrrixz, la déesse de la vérité, des rêves et des choix. Elle créa son monde, « le royaume des songes ».
Les dieux venant d’une mère immortelles devinrent eux aussi immortels.
Un jour, Emhyhruigdrux prit sa sœur Vhaxrrixz en exemple ( la considérant comme la plus faible ). Il la prit par les cheveux et lui trancha la gorge. Désormais quiconque ne fait pas preuve d’un total respect à ce dieux finira comme Vhaxrrixz. Tout les dieux obéirent sauf Lhaothlastholo, Sathyakurm’de et Khoulggotateelle. Vhaxrrixz fut désormais considéré comme la plus faible et inutile des dieux, ne pouvant même plus faire à ce quoi elle est destinée : dire la vérité. Le dieu de la Guerre et de la haine s’abreuvera à jamais de la fontaine éternelle de sang s’échappant de la gorge de Vhaxrrixz.

Mythes fondateurs Khernaëes

L'Ughen ou la genèse

Toz, l'esprit fondateur naquit du néant sur sa propre volonté. Telle une infime lumière dans une obscurité totale, Toz éclaira son environnement et comprit qu'il était enfermé et que derrière ces murs, il n'y avait rien. Toz gronda et les murs volèrent en éclats incandescents qui s'éparpillèrent dans le néant. Les débris s'embrasèrent et formèrent les étoiles, les Ster de la voûte céleste. Certaines s'entrechoquèrent et se pétrifièrent en une roche indestructible, l'Iorün. Toz s'assoupit fatigué de son effort, mais de ses expirations naquirent Douaratil la terre, Ylohane la lune et Heorn le soleil. Heorn succomba au charme de sa sœur Douaratil. Elle s'allongea sur l'Iorün et Heorn vint la féconder. Ylohane jalouse décida de s'enfuir et de se cacher de la lumière féconde de son frère. En l'absence d'Heorn, Ylohane venait voir sa sœur endormie. De l'étreinte du soleil et de la terre naquirent les géants des éléments, Balt le feu, Gohan le froid, Neveza l'eau et Amzer les vents. Ces géants furent appelés les P'varh, les quatre. Comme Douaratil était sur l'Iorün et que plus rien n'évoluait les P'varh tuèrent Douaratil et répandirent ses restes sur l'Iorün. Balt en colère fit fondre les restes de sa mère pour les modeler et Gohan les refroidit créant des montagnes. Amzer souffla et avec Neveza, ils pleurèrent leur mère et firent les océans. Heorn revint vers Douaratil  et crut mourir de chagrin. Il maudit les quatre frères et les condamna à errer sur les restes de leur mère sans jamais se rencontrer. Les saisons se succédèrent ainsi. Les larmes de Neveza débordèrent et se déversèrent en un flot sans fin dans le néant, au bout des mers du monde. Sur la terre, la fécondité de Douaratil créa les plantes qui se répandirent sur toute sa surface. Après des temps infinis, les géants commencèrent à s'ennuyer et eurent le projet de créer. Pourtant, ils ne pouvaient enfanter. Les P'varh s'ouvrirent la cuisse et en obtinrent la vie. Ils commencèrent la création, les animaux apparurent. Les bêtes vécurent paisiblement et les quatre décidèrent de leur donner la conscience et la liberté. Mais prenant de l'essor, les bêtes voulurent renverser leurs créateurs pour eux-mêmes créer.

L'Emadeg ou la révolte des bêtes

Les bêtes se rassemblèrent en secret sous l'égide des Rek'nèveleth, les Maîtres des Bêtes, des rois animaux. Ils attaquèrent les quatre qui étaient isolés depuis la malédiction d'Heorn. Les P'varh furent sur le point d'être anéantis, car ils ne pouvaient plus s'entraider. Ils hurlèrent leur agonie en direction des astres, mais Ylohane les entendit et surgit de la nuit et abattit son bras furieux sur la dépouille de sa sœur. La terre trembla et les animaux furent éparpillés. Ylohane pourchassa les Rek'nèveleth et en abattit un grand nombre. Les survivants disparurent dans les crevasses et les forêts. Ylohane arracha la conscience des animaux et la rendit aux quatre. Ce soulèvement fut nommé l'Emadeg. Les animaux, réduits à leurs bas instincts se dispersèrent sur la surface, dans les airs et dans les mers. La sépulture de Douaratil redevint paisible.

Les Pendenek ou les premiers hommes

Les P'varh voulurent remercier Ylohane de son aide et conjointement décidèrent de créer une autre créature, mais qui serait sous contrôle. De la roche Douaratil, ils conjuguèrent leurs talents et créèrent les Pendenek, les premiers hommes. Ils insufflèrent la conscience, mais leur retirèrent la liberté en gravant leur destin sur des tablettes d'Iorün, matière que seuls les dieux peuvent façonner. Les hommes se dressèrent et vénérèrent leurs créateurs. Pourtant, les Pendenek étaient malheureux de l'absence de liberté dont ils avaient conscience d'être privés. La vie des hommes ne servait qu'à chanter les louanges d'Ylohane, sous le regard sévère des P'varh. Les Rek'nèveleth rageaient d'avoir perdu leur pouvoir et que leurs semblables soient devenus des êtres sans conscience. Sans se concerter, chacun complotait contre les P'varh. Un  Rek'nèveleth particulièrement puissant, le grand ver, un serpent monstrueux à l'intelligence acérée regagna la terre des P'varh et se présenta devant chacun d'eux. Il réclama qu'une place lui soit réservée dans le cycle des saisons. Les P'varh un à un se rirent de lui et le rejetèrent alors le grand serpent alla jusqu'aux Pendenek et se cacha. Il fit des promesses et certains de Pendenek écoutèrent sa voix, promesse de liberté. Le grand ver ne mentait pas sur son dessein de leur rendre la liberté, mais il souhaitait se venger d'Ylohane. Il s'approcha des tablettes d'Iorün et révélant son identité, le serpent Meknath brisa les tablettes et les éparpilla à la surface du monde ainsi que les Pendenek. Les hommes se perdirent et se retrouvèrent seuls. Certains furent pétrifiés devant l'apparition du grand ver, mais restèrent les bras levés vers Ylohane en l'implorant. Ces pierres formèrent de grands menhirs. Ylohane désespérée, pleura et versa une pluie d'étoiles filantes sur les menhirs et les hommes et femmes qui en sortirent jurèrent allégeance à la lune. Ylohane ne les retint pas, car les tablettes étaient brisées. Meknath disparut en s'enfonçant dans la mer et alla s'endormir dans un gouffre abyssal.
Les fidèles d'Ylohane restèrent longtemps cachés dans des grottes, mais elle revint vers eux et comme une mère, les baptisa les Khernaës et leur offrit le langage, le Khern. Ils tracèrent leur langue sur la roche et leur conscience donna des sens à des signes, de ce sens, les signes obtinrent un pouvoir. Les Khernaës avaient créé les Omaths. Ylohane s'en alla dans le ciel et promit de revenir à la fin des temps.

Divinité Oynours

Autrefois, les Oynours croyaient en trois grands dieux fondateurs et trois déesses mères :

Otsumak : Dieu du ciel à corps d'aigle, l'un de ses yeux est le soleil, l'autre est la lune. Il règne sur les phénomènes météorologiques et décide de l'arrivée des saisons. C'est un dieu capricieux qu'il faut amadouer par des sacrifices et des prières. Il est l'époux de la déesse Ubna qu'il « honore » chaque nuit pour faire arriver la pluie. Il a été vaincu par l'Immortel Empereur XIAH et ses plumes lui ont été arrachées pour être accrochées sur la cape de l'Empereur, sa tête orne maintenant le casque de l'Empereur. Otsumak a gardé tous ses pouvoirs, mais il ne les exerce plus que sur ordre de l'Empereur Eternel.

Ubna : Déesse de la nuit aux milles yeux, elle a une forme de chouette et chaque étoile du ciel est un de ses yeux. Elle apporte les rêves et les cauchemars, les songes prophétiques et inspire les poètes. Elle n'a pas été vaincue par l'Eternel Empereur, elle s'est soumise à lui quand son époux Otsumak a été vaincu et elle est devenue la concubine de l'Empereur. C'est lui qui l'honore dorénavant, et qui fait pleuvoir.

Aqa : Dieu de la terre à corps d'ours, son pelage est couvert des plantes et des fruits de la saison qu'il traverse. C'est un dieu grognon et agressif, qui sait être très généreux avec ceux qui respectent la nature et l'exploitent sagement. Il sait aussi être cruel avec ceux qui abusent des trésors du monde ou ne respectent pas les règles de vie (inceste, viol d'une Oynour, tuer une femelle enceinte...), c'est le maître des maladies et il n'hésite pas à en infliger à ceux qui lui déplaisent. Il est l'époux de la déesse Auqan. Il a été vaincu par l'Immortel Empereur Xiah qui l'a enfermé dans un pot à miel en l'appâtant avec l'odeur. Ours dans l'âme, jusqu'au bout des griffes, Aqa a toujours été un dieu gourmand. Il est maintenant l'esclave de l'Immortel Empereur Xiah et fait venir maladies et récompenses selon les volontés de son Maître.

Auqan : Déesse du monde souterrain, elle garde les secrets et les trésors cachés. Elle est la maîtresse des graines, de la germination cachée et des grossesses. Elle voyage sous de nombreux aspects, mais c'est celui de renarde argentée qu'elle préfère. Quand Aqa son époux a été vaincu par la ruse, elle est allée combattre l'Eternel Empereur XIAH. Leur combat a duré plusieurs jours, et selon la légende c'est uniquement en puisant dans ses plus grandes réserves que l'Empereur a réussi à la vaincre. Il a enroulé la terre dans son manteau de soie pure et l'a étouffée, jusqu'à ce que Auqan demande grâce pour ses enfants. La jugeant trop dangereuse pour être laissée libre, il l'a enfermée dans une cellule de son harem où il vient parfois la violer, ce qui déclenche de violents tremblements de terre.

Adarou : dieu de l'eau. Il est le dieu du sang qui coule dans les veines, le maître des fontaines, des sources, des fleuves et des rivières. Adarou commande aux animaux marins, et il faut lui demander la permission avant de pêcher. Son aspect est souvent celui d'un poisson aux écailles argentées, mais il prend parfois celui d'une algue ou d'une plante sub-aquatique. Il aime changer de forme, d'aspect, de taille et de couleur... Il est l'époux de la déesse Durusu. Quand les armées de l'Immortel Empereur XIAH sont venues envahir les terres Oynours, Adarou les a combattues farouchement, les rivières se changeaient en marécages, les fleuves se déchainaient pour les engloutir... Mais l'Empereur Eternel est venu en personne et il a bu toute l'eau du monde Oynour, asséchant les sources, épuisant les glaciers, desséchant la terre. Quand la dernière goutte a été bue, Adarou a été forcé de se soumettre. L'Empereur XIAH l'a emprisonné dans une gourde de cuir, et il l'emploie uniquement quand il veut faire jaillir de l'eau ou au contraire tarir une source.

Durusu : déesse de la brume et du brouillard. Cette déesse est la reine des illusions et des ombres. Elle maîtrise les secrets des apparences et de la folie. Elle a combattu aux côtés de son époux, guerrière insaisissable et intangible, brume qui engendrait des folies meurtrières dans les rangs des guerriers de l'Eternel Empereur. Elle a causé de terribles ravages, et ses flèches empoisonnées plongeaient dans un sommeil morbide tous ceux qu'elle touchait. Son pouvoir est directement lié à celui de son époux : sans eau, pas de brume ! Quand Adarou a été bu par l'Eternel Empereur XIAH, elle a choisi de se laisser boire avec lui. Elle vit maintenant cachée dans la gourde de cuir aux côtés de son époux, et il semble que l'Immortel Empereur ignore tout de sa présence...