Chroniques du loup gris
Cette section raconte les aventures de :
- Gwion l'Ambeanamos
- Lôchetos le Llawenos
- Malala Soa la Shangharah
- Margs le Bhegelm
- Owain le Gwylwir
- Rudolf le Skell
- Sawrina La Nayane
- Tiberius l'Astartes
- Yan Zin le Seibahkami. Telles qu'elles ont été rapportées.
01 Miz Gwendel
Après trois jours de cavale à travers les bois, le groupe arrive à Kerzu. Il semble avoir devancé le chevalier géant, malgré la cour d’Alarig qui n’a pas facilité le voyage. Ils se rendent sans perdre de temps au port qui est largement occupé par des flottes shahimas et yokataïs et aperçoivent sur son pont Shamreta qui donne l’accolade à une sœur Sermazloth. Alors que tout le monde se détend, pensant être sortis d’affaire, un navire de pêche est éventré à une centaine de pieds du voilier de la sorcière. Trois vagues surgissent de l’eau et foncent dans la direction du quai. Lôchetos, avec toute la bravoure dont il sait faire preuve court en direction de Shamreta pour s’assurer de sa sécurité. Il est vite rejoint par Tiberius, Margs, Sawrina et Gwion, probablement venus pour la même raison. Les élémentaires d’eau s’apprêtent à s’effondrer sur le pont mais la magicienne rouge dissipe en un fragment de seconde les monstres qui laissent place à un large volume d’eau inerte. Les compagnons ramassent Shamreta qui accuse le coup de son sort et montent à bord du navire qui est sur le point de mettre les voiles. Yan Zin décide de suivre les Shahims à bord d’une de ses jonques en compagnie de Thorleik qui a dû être repêché après une malheureuse chute.
Alors que les bateaux prennent le large le colosse arrive à Kerzu et plonge dans l’océan, à la poursuite des aventuriers.
02 Miz Gwendel
Gwion s’accoutume mal aux remous de la mer et la nuit lui apporte rarement le repos. Le monstre vient hanter chacune de ses nuits et chacun de ses rêves, le tirant de son sommeil. Les marins en vigie ont d’ailleurs remarqué que régulièrement le sorcier se lève et va sur le pont pour observer anxieusement l’horizon qui s’éloigne. Si le jour éclairait l’ambeanamos, ils auraient compris qu’il ne regarde pas l’horizon mais l’eau, presque sans ciller, comme s’il était prêt à voir quelque chose émerger entre les vagues écumantes. Et plus d’une fois, pâli sans doute par le froid de la nuit, il repart se coucher pour achever ses terreurs nocturnes.
03 Miz Gwendel
Gwion propose à Margs une discussion qu’il pense nécessaire à propos de la pierre que le bhegelm-lui a confié. Il lui propose de continuer de garder la pierre, car changer de porteur ne ferait que transférer la malédiction et faire une nouvelle victime. L’apparence de Gwion, qui semble encore plus épuisé qu’à son habitude, apitoie le druide et suffit à le persuader.
04 Miz Gwendel
La traversée s’effectue sans incident les premiers jours. Les navires sont portés par la mer et poussés par le vent qui tous deux sont cléments depuis le début du voyage. Malgré ces bonnes conditions, la tension se fait sentir au sein du groupe et les nuits sont souvent hantées de mauvais rêves depuis que l’inexorable les a pris en chasse. Lôchetos, converse régulièrement avec Shamreta et tente de se rapprocher de la femme qui l’intrigue par son insondabilité.
6 Miz Gwendel
Thorleik s’habitue à la compagnie des Minghours, et bien qu’il ne cerne pas encore tout à fait leurs habitudes culinaires, il apprécie les becs de mouette qui lui sont servi. Il s’intéresse à leur religion et leurs rites, et se retient plusieurs fois de critiquer leur façon de faire qu’il juge incompatible et quelquefois immorale avec celle des hommes civilisés. Lorsqu’il n’apprend pas, il prie ses dieux.
08 Miz Gwendel
La flotte continue à voguer sans encombre et même si quelques navires pirates sont aperçus ici et là, le contact ne s’effectue jamais. Au fil des conversations avec la sorcière, Lôchetos apprend que la seule motivation des sœurs est de garder leur position dominante, sans en savoir plus sur ce qu’elles attendent des aventuriers.
10 Miz Gwendel
Le lent supplice de Gwion ne décroît pas et il est de loin le plus impacté par la chasse de l’inexorable. Il passe beaucoup de temps aux côtés de Shamreta La Rouge qui semble le conseiller sur les différentes démarches à tenir. Il semble être devenu beaucoup plus fervent que d’habitude dans ses prières.
12 Miz Gwendel
Au large de Krassus Byys, la flotte est prise en chasse par des navires de guerre alcantes d’Avalina. Malgré leurs quatre navires, la flotte shahima et yokataï n’est clairement pas équipée pour la guerre. Toutes voiles dehors les flottes commencent la poursuite, et les marins s’affairent à bords, pendant que les voyageurs adressent leurs prières aux ondins.
15 Miz Gwendel
Toujours chassée, la flotte shahima tente de s’échapper en profitant du brouillard matinal, mais c’est en vain face aux trirèmes de guerre alcantes. Après avoir été rattrapés et capturés, ils sont débarqués à Avalina. Les alcantes font preuve de zèle lorsqu’il s’agit d’inspecter les cales shahimas et décident de consigner la flotte au port. Sur cette nouvelle, Tibérius abandonne le groupe et disparait dans la ville.
17 Miz Gwendel
L’alcante réapparait après deux jours d’absence, munit de saufs conduits qui permet à la flotte de repartir en direction de Courdoès.
19 Miz Gwendel
En longeant la côte, ils arrivent enfin à la magnifique ville alcante de Courdoès. Les compagnons sont émerveillés devant le charme de la cité portuaire qui est pour la plupart la plus grande ville qu’ils ont jamais vue. Tibérius, intérieurement ravi de voir que sa culture intrigue ses camarades, commence à conter l’histoire de la cité et ses légendes. Les aventuriers apprennent donc que la ville a été ravagée durant la grande invasion shahima et que depuis quelques décennies ses habitants s’activent à rebâtir la ville et lui redonner sa beauté d’antan.
Une fois pied à terre, Tibérius proposent qu’ils s’installent dans les bas quartiers de la ville, à la surprise de ceux qui le connaissent qui se demandent pourquoi ce dernier ne contacte pas sa famille qui fait partie de la noblesse locale. Ne souhaitant pas poser de questions indiscrètes, tout le groupe accepte.
28 Miz Gwendel
Après une dizaine de jours passés dans les bas quartiers de la ville, certains membres du groupe commencent à regretter leur couche sur le voilier, où l’air était plus supportable et où les autres locataires ne s’étripaient pas pour quelques gouttes de vin renversées. Un soir, à bout de nerf à la suite de l’explosion d’une énième rixe entre des clients de la taverne dans laquelle ils logent, Margs sort prendre l’air et alors qu’il passe le sied de la porte de l’établissement, il se retrouve face à un alcante noblement vêtu, escorté par une dizaine de garde en armure lourde. Il laisse entrer la délégation dans l’auberge ce qui fit instantanément redescendre la tension entre les clients violents.
Après un long silence pendant lequel le noble scrute la pièce avec une moue dédaigneuse, il s’annonce, et les aventuriers comprennent qu’ils sont en présence d’un membre de la famille Don Alonzo. Ce dernier, sans prendre la peine de simuler une espèce de contentement, invite Tibérius et ses compagnons à se présenter devant le chef de maison. Après avoir accepté l’invitation, les membres du groupe se rendent au palais de Sulpicio Caldus Don Alonzo, vêtus pour la plupart de toges traditionnelles alcantes.
De son côté, Gwion apprend, par le biais de Shamreta et de Philematium Sympronian, un vieux sage de la bibliothèque royale que la terre serait ronde et que la seule façon de pour battre l’Inexorable serait de trouver les Quateurs, une paire de lames sacrées. Voyant au vu du regard vide de l'Ambeanamos, que ce dernier n’avait pas saisi la portée de ses propos, Shamreta, lui explique avec des mots simples, qu’il suffit pour échapper au monstre, de passer l’équateur ou bien d’utiliser une épée sacrée pour le vaincre.
Alors que Tibérius s’attend à être humilié dès son arrivée au foyer familial, le début de la soirée se déroule plutôt bien pour tous les membres du groupe. Certains servent d’attraction mais sont tout de même traités avec respect par les invités, d’avantage motivés par la curiosité que par la malice.
Le jeune alcante est rapidement pris à parti par son ancien rival, Gripus Bellus. Les deux hommes s’échangent quelques piques bien placées qui ravivent les cicatrices du passé. Non content d’avoir entrainé l’exil de Tibérius, le jeune Gripus Bellus a aussi marié l’ancienne histoire d’amour de Tiberius, Avidia Collatinus. Alors que les deux hommes se séparent en se lançant de subtiles menaces de mort, Tibérius croise le regard triste de son aimée qui observait la scène de loin.
La fête bat son plein, Thorleik et Lôchetos qui ne maitrisent pas l’alcante, conversent dans les jardins du palais. Alors qu’ils se moquent des impériaux en imitant les invités les plus extravagants, ils surprennent la belle mère de Tibérius, Myrrhina Nerva, en plein ébat avec le dernier frère Don Alonzo.
Pendant ce temps, Rudolf qui n’avait pas souhaité se rendre au palais parcours les auberges des bas quartiers en demandant explicitement des informations sur comment trouver une lame sacrée. Il attire rapidement l’attention d’un membre d’une guilde des voleurs qui lui promet des renseignements contre une gracieuse rémunération. Le membre de hommes se donnent rendez au cirque le lendemain.
La fête bat son plein au sein du palais Don Alonzo et le dominus prend la parole devant tous ses convives. Il salue le retour de son fils et chante ses louanges avec un ton qui semble hypocrite aux yeux de Tibérius. Comme pour confirmer son intuition, Sulpicio Caldus désigne son fils pour représenter la famille aux courses de chars, sport typique de la région. Tibérius affiche un large sourire et accepte ce cadeau empoisonné en regrettant d’être revenu à Courdoes.
29 Miz Gwendel
Le lendemain, aux abords du cirque, Tibérius et Rudolf s’apprêtent à participer aux ludi circenses. Ils préparent leur char sous le regard de leurs compagnons dont les plus téméraires vont participer aux combats de gladiateurs.
La course est au début largement dominée par le binôme Don Alonzo, qui use de la ruse de Tibérius couplée à la puissance de Rudolf pour mettre hors-jeu ses adversaires. Cependant, sur le dernier tour de piste alors que le char blanc et ocre de Tibérius est lancé à toute allure, le jeune Astartes est saisi au cou par un fouet ennemi. Rudolf lâche le temps d’un instant, les rênes du véhicule, entrainant une perte de vitesse qui permet au char vert et azur de passer devant et remporter la course.
Légèrement déçu de l’issu de cette course mais tout de même ravi d’être en un seul morceau, Tibérius range son char dans son carcer pendant que le duo vainqueur effectue un tour de piste sous les acclamations de la foule. Lorsqu’il arrive dans la petite pièce destinée à garder ses chevaux, il se fait surprendre par Avidia qui l’attendait. Elle profite du peu de temps qui lui est offert pour enlacer son amant et lui avouer qu’il est le père de faux jumeaux retenus par son rival. La rage au ventre, il rejoint ses compagnons pour les tenir au courant de la situation.
Pendant que Margs, Sawrina, Pywed et Thorleik se distinguent dans l’arène, Rudolf obtient les renseignements tant attendus sur l’épée sacrée et sur comment l’obtenir. Son contact est différent de celui de la veille et c’est une mystérieuse femme aux yeux nacrés, armée de quatre lames qui vient à sa rencontre aux abords du cirque. La membre de la guilde des Prudens, lui indique qu’une épée sacrée est gardée dans le temple principal de la ville et qu’il est possible d’y accéder par un souterrain de sa connaissance.
Les compagnons, conscients des dangers de leur entreprise, se rendent le soir à l’endroit indiqué par la Nayane et pénètrent dans le temple. Ils se repèrent facilement dans les lieux grâce aux informations obtenues par Rudolf et évoluent sur les dalles de marbre sans qu’aucun garde ne se rende compte de leur présence. Cependant, alors qu’ils approchent du but, Rudolf maladroitement, renverse un chandelier qui enflamme instantanément une tapisserie accrochée à une colonne du temple. Sans perdre de temps les aventuriers entrent dans la salle de l’arme, la dérobe et s’échappent du bâtiment non sans mal car dans la précipitation ils reçoivent des traits des vestales qui blessent grièvement Margs et Lôchetos qui couvraient la retraite.
Dans la pagaille engendrée par l’incendie du temple et le vol de l’arme, les compagnons arrivent sur le pont de leur navire, prêt à mettre les voiles. Avidia a pu rejoindre la flotte à temps et alors que le vent emporte l’équipage hors de la ville, un cavalier au couleur de la famille Bellus arrive sur le quai en maudissant Tibérius et son amante.